Conférence internationale de soutien au peuple sahraoui prochainement à Florence

ROME – Une conférence internationale réunissant les représentants des pays qui reconnaissent la République arabe sahraouie démocratique (RASD), se tiendra le 9 octobre prochain à Florence, a-t-on appris jeudi auprès des organisateurs. 
 
Au cours de cette rencontre, il s’agira de relancer l’attention de l’opinion internationale sur la juste cause du peuple sahraoui, a déclaré le président de la région de Florence, Andrea Barducci, dénonçant la persistance du « mur de la honte » érigé par l’occupant marocain pour séparer le Sahara occidental en deux parties. 
 
Barducci qui a appelé à la « destruction » de ce mur, a estimé « essentiel » que le gouvernement italien fasse « un pas de plus », en direction du peuple sahraoui.

Tahar Benjelloun ferait bien de se taire

Éric Besson n’est sans doute pas le ministre le plus sympathique de notre estimé gouvernement, c’est même le recordman du retournement de veste. Mais enfin, lorsque l’écrivain marocain Tahar Benjelloun, qui vit et travaille depuis longtemps en France (il a un poste important aux éditions du Seuil), se permet de lui donner des leçons de morale à propos d’une expression, « les bons Français », totalement sortie de son contexte, on se dit que Benjelloun ferait bien de balayer devant sa porte. Et voici pourquoi.

Le précédent souverain marocain, père défunt de l’actuel, était Hassan II. C’était un abominable tyran, assassin notoire, fortement soupçonné d’avoir provoqué la mort de son propre père Mohammed V parce qu’il était pressé de lui succéder. Entre autres exactions, il restera dans l’Histoire comme le seul dictateur qui ait envoyé au bagne… un enfant de trois ans et demi, Abdellatif Oufkir, et l’y avoir laissé jusqu’à l’âge de vingt-deux ans. Si vous ne me croyez pas, procurez-vous le livre de Gilles Perrault, Notre ami le roi, et faites-vous votre opinion. Ou téléphonez au cabinet de Me Kiejman (01 45 55 09 00), qui fut l’avocat de la famille Oufkir…

Or Hassan II guignait un territoire, le Sahara Occidental, qui s’étend entre le Maroc et la Mauritanie, et avait saisi la Cour Internationale de La Haye pour y faire valoir ses droits sur ce bout de désert… riche en phosphates, minerai dont le Maroc est le premier producteur mondial. La Cour, hélas, avait rejeté sa requête, la jugeant injustifiée. Mais le Sahara occidental était une colonie un peu délaissée de l’Espagne, et il se trouva que le chef d’État espagnol, le général Franco, entra en agonie en 1975. Hassan II en profita pour lancer sur le Sahara Occidental une armée de 350 000 chômeurs fanatisés quoique désarmés, opération qu’il baptisa « la Marche Verte». Lorsque Jacques Chancel, qui l’interviewa à Marrakech, lui demanda « Pourquoi 350 000 ? », il répondit exactement ceci : « C’est le nombre de naissances que Dieu nous accorde chaque année, et j’ai pensé que c’était le nombre de sujets qu’on pouvait sacrifier ». Sacrifier…

L’opération réussit, parce que le gouvernement espagnol, privé de sa tête et peu intéressé par sa colonie, n’osa pas riposter. Le Maroc annexa donc le Sahara Occidental, annexion qu’aucun pays ne reconnut, et qui, contrairement aux promesses d’Hassan II, n’a été ratifiée par aucun référendum interrogeant les populations locales.

Quelques années plus tard, un livre parut, très illustré, à la gloire de Hassan II et de son coup de poker (il adorait ce jeu). C’était un ouvrage collectif, rédigé par un certain nombre d’écrivains en vue, surtout français, sous la direction de Maurice Druon, alors secrétaire perpétuel de l’Académie Française et ami du roi. Il s’intitulait La Marche Verte, évidemment. Au nombre des thuriféraires du souverain assassin, on pouvait relever le nom de Tahar Benjelloun, qui rédigea trois pages très élogieuses – que j’ai lues. L’écrivain avait revêtu son gilet rayé pour célébrer un dictateur des plus sanglants.
Source : Yves-André Samère, 29/9/2010

Le sang alaouite

Nous pouvons comprendre que le roi du Maroc Mohamed VI fasse fi des réclamations de l’ex-espionne israélienne, Hedva Selaa pour tisser les liens avec ses frères marocains avec lesquels elle partage la parenté de Hassan II. Pour des raisons évidentes, Mohamed VI ne peut pas avouer la perversité de son père et les liens profonds qui unissent la dynastie alaouite avec l’Etat Hébreu et le sionisme.

Mais ce qui est difficile à comprendre c’est pourquoi les liens de parenté qui lient la famille royale marocaine avec celle du président syrien Al-Assad n’ont été jamais évoqués. Peut-être parce que les leaders syriens, à différence des marocains, n’ont pas été jusqu’à se proclamer descendants du prophète.

Il y a aussi que la famille Al-Assad n’a jamais vu d’un bon œil la disponibilité marocaine à soutenir les complots occidentaux contre la Nation Arabe et en faveur d’Israël. C’est la raison pour laquelle la Syrie avait reconnu la RASD et soutenu le droit d’autodétermination du peuple Sahara occidental.

La descendance du prophète c’est aussi pour cacher une autre vérité. Quel véritable mère de Hassan II est Abla, l’esclave que le Pasha Leglaoui avait offerte en cadeau au roi Mohamed V.

Des blessés dont des observateurs étrangers au cours d’une intervention « brutale » de la police marocaine à El Aaiun

El Aaiun (territoires occupés), 30/09/2010 (SPS) Une intervention « brutale » par la police marocaine a fait plusieurs victimes parmi les militants sahraouis des droits de l’homme et les observateurs internationaux, dont, le conseiller municipal à Las Palmas de Gran Canaria, Carmelo Ramirez et l’acteur espagnol Willy Toledo, selon des témoins oculaires à El Aaiun.

Tous les deux se trouvaient comme des observateurs internationaux à l’aéroport d’El Aaiun, capitale occupée du Sahara occidental, afin d’assurer l’intégrité d’un groupe de 25 défenseurs sahraouis des droits de l’homme en provenance d’ Alger après avoir assisté à une conférence internationale sur le droit des peuples à la résistance, cas du Sahara occidental, organisée la semaine dernière à Alger.

L’intervention des forces d’occupation marocaine a fait plusieurs blessés parmi les Sahraouis venus accueillir les membres de la délégation. L’acteur Willy Toledo souffre d’une fracture au doigt et d’autres blessures sur différentes parties de son corps à la suite des coups, alors que le militant des droits humains, Mohamed Mayara, souffre également des lésions graves sur le visage.

L’activiste sahraouie, Sultana Khaya, qui a été amputé de son œil droit par un agent de la police marocaine en raison de sa participation à un sit-in des étudiants sahraouis à l’Université de Marrakech, appelant au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, a été elle aussi blessée, selon la même source.

Après avoir quitté l’aéroport, des militants des droits, des dizaines de civils sahraouis et les observateurs internationaux, composés de 8 espagnols, se sont dirigés vers la ville d’El Aaiun sous une « haute surveillance de plus de deux cents policiers marocains ».

Il est à rappeler que ce groupe des militants sahraouis des droits humains est le deuxième groupe de la délégation de 72 militants sahraouis des droits humains de retour d’Alger, a souligné la même source. (SPS)

Le président de la République félicite son homologue du Venezuela à la suite de sa victoire aux élections

Bir Lahlu (territoires libérés), 29/09/2010 (SPS) Le Président de la République, Mohamed Abdelaziz, a adressé un message de félicitation à son homologue vénézuélien, Hugo Chavez, pour sa victoire aux élections législatives de dimanche dernier.

« A l’occasion de la victoire du Parti socialiste uni du Venezuela aux élections législatives de dimanche dernier, je tiens à vous exprimer mes félicitations ainsi qu’aux militants et dirigeants du parti et au peuple vénézuélien qui a longtemps soutenu la transformation de la révolution bolivarienne », a écrit le président, Mohamed Abdelaziz dans une lettre a son homologue du Venezuela, Hugo Chavez, dont une copie est parvenue à SPS.

Le président, Mohamed Abdelaziz a indiqué que le résultat des élections au Venezuela « affirment une fois de plus que les changements réalisés dans les domaines social, économique et politique ont été le fruit d’un projet fondé sur la transparence et les règles d’une véritable démocratie ». (SPS)

Sahara Occidental : Lettre ouverte à Monsieur le le président de la commission européenne

Smara, Sahara Occidental

De : Freedom Sun Organisation pour la protection des défenseurs sahraouis des droits de l’homme

A la commission européenne

Monsieur le président,

On croit fortement à la position et à l’importance de votre instance, et que aussi tous les peuples sont intéressés de votre politique sur laquelle on porte nos souhaits afin d’établir la stabilité, la paix, la sécurité et la prospérité, néanmoins, on remarque que le Sahara Occidental, région de conflit entre le royaume du Maroc et le front de Polisario depuis 1975 jusqu’à présent, souffre et s’expose de toutes les formes d’humiliation contre la dignité humaine et les valeurs de démocratie par l’Etat marocain, ces faits ont été condamnés par plusieurs organisations de droits de l’homme : le haut commissariat des droits de l’homme, Human Rights Watch, Amnesty International, l’organisation mondiale contre la torture et autres instances internationales comme le Parlement européen qui confirment des transgressions contre les droits de l’homme au Sahara Occidental ( assassinat, torture, enlèvements, …) et aussi des poursuites contre des activistes y compris l’activiste sahraouie Aminatou Haydar ainsi que l’emprisonnement de sept sahraouis qui ont fait une visite humanitaire aux camps des refuges sahraouis à Tindouf au sud ouest de l’Algérie qui a été couverte par la presse internationale, ces activistes ont été présentés devant un tribunal militaire sans aucune audience hors les échéances juridiques ce qui les poussent de faire une grève de faim de 41 jours pour réclamer à leur libération ou à une audience légale. Les autorités marocaines ont libère quatre activistes le 26 Janvier 2010 : Eddagja LACHGAR, Yahdih TARROUZI, Saleh LABBIHI, et Rachid ESSGHIR, mais elles ont resté les trois sans aucun justifiant : Ali Salem ETTAMEK, Brahim DAHHAN et Ahmed ENNACIRI ce qui montre qu’il n’y a aucun motif judiciaire de leur emprisonnement

Monsieur le Président,
On a porté nos espoirs à l’égard de l’union européenne pour une solution légale et finale pour la question du Sahara Occidental pour garantir au peuple sahraoui son droit à l’autodétermination mais on a remarqué que le royaume du Maroc bénéfice d’une position favorable avec l’union européenne malgré sa politique impériale au Sahara Occidental.

Monsieur le Président,
Nous attendons, nous les membres de Freedom Sun Organisation, une intervention rapide et urgente pour mettre fin aux actes de transgression des droits de l’homme contre les citoyens sahraouis et aussi de faire une pression auprès l’Etat marocain pour la libération des trois activistes sahraouis détenus à la ville de Salé au Maroc.
En attendant votre réponse veuillez agréer monsieur le président nos salutations les plus respectées et distinguées.

Freedom Sun Organisation

Source : Mauritanie-web

Coopérer, par-delà tout calcul : la seule solution au Sahel

«Il faut passer à l’action» a déclaré le général Gaïd, lors de la réunion des chefs d’Etat-major des pays du Sahel à Tamanrasset. Une phrase, en forme de mot d’ordre, reprise par toute la presse. Mais que veut-elle bien dire ? 
 
On ne peut éviter de penser à l’actualité caractérisée par l’enlèvement des otages au Niger – dont cinq Français. Soucieuse de ne pas faire du tort à ses otages, la France s’abstient de toute déclaration belliqueuse et renouvelle sa détermination de commencer au plus tôt les négociations avec les ravisseurs de l’Aqmi. L’Algérie est plus à l’aise de ce point de vue. Elle prône l’action, la confrontation avec le phénomène terroriste et ce qui le nourrit dans la région – banditisme, paiement des rançons, laxisme des gouvernements locaux… 
 
Il faut passer à l’action signifie aussi qu’il faut «prendre ses responsabilités», comme dit encore le même général Gaïd, s’impliquer dans la lutte antiterroriste, au lieu de se cantonner à regretter que les terroristes proviennent historiquement de l’Algérie, instaurer des mécanismes de coopération sécuritaire, définir des stratégies communes et veiller à leurs applications, cesser d’alimenter des rumeurs médiatiques par des propos versatiles et belliqueux, enfin s’engager sérieusement et à long terme dans un combat sans merci, un combat concerté, contre toutes les formes du terrorisme que développe Aqmi dans la région. 
 
Ce n’est qu’à ce prix qu’on peut obtenir quelques résultats probants et faire reculer ce fléau. Pourquoi seulement «quelques» résultats ? Parce qu’il n’appartient pas aux militaires, malgré toute leur bonne volonté, d’éradiquer un phénomène qui plonge ses racines dans la misère économique, les défaillances des Etats ou encore les politiques à courte vue. Qu’il s’agisse de la France ou des Etats-Unis, mais aussi de l’Algérie, c’est là que se situe le vrai défi. Les mauvais calculs qui veulent faire l’économie de la générosité et des visions larges ne mènent qu’à des impasses douloureuses. 
 
Coopérer militairement ne veut rien dire sans la coopération tout court. Première concernée par cette exigence, parce que partageant des frontières communes, l’Algérie n’a pas affiché jusqu’ici sa détermination à développer ses rapports avec ses voisins qui soient à la mesure de ce qu’ils doivent être. Pourtant, la coopération militaire n’en serait que plus simple si elle était précédée et accompagnée par des mesures concrètes et amples de renforcement des liens culturels, économiques, sociaux et politiques. 
 
Les trois pays représentés à Tamanrasset, soit la Mauritanie, le Mali et le Niger, doivent bénéficier du maximum de ce que nous pouvons leur procurer, en matière d’aide et de coopération, par-delà tout intérêt étroit et mesquin. C’est la seule politique à adopter.
Par Aïssa Khelladi
Les Débats, 29/9/2010

LA MENACE TERRORISTE : Entre réalité et outil de propagande

Mi-septembre, le gouvernement alerte : la menace d’attentats terroristes sur le sol français est renforcée. Phénomène remarquable dans les commentaires, les internautes analysent plus l’annonce elle-même que l’événement dessiné comme probable. La majorité d’entre eux voient dans les discours la mise en oeuvre d’une stratégie de la diversion et une stratégie de la peur.Certes, nul ne le nierait, la menace d’attentats terroristes existe bel et bien.Elle fait même « froid dans le dos » (brown). 
 
« Le risque est partout » (mimolette), « nous sommes face à un grave problème de sécurité » (soap). Il ne faut pas sombrer dans le « déni de réalité », des « abysses s’ouvrent devant nous » (Henricanan). Certes, il apparaît rationnel et utile d’entretenir les réflexes de précaution et de vigilance de chaque citoyen. « Si le patron de l’antiterrorisme alerte les Français d’une menace imminente d’attentats, vous n’êtes pas obligés d’avoir peur non plus, mais, comme sur la route, vous êtes priés de prendre des précautions et d’être vigilants », traduit clicoeur, une voix parmi des scripteurs lancés dans une tout autre interprétation. 
 
Le contraste entre la quasi-permanence du plan Vigipirate depuis 1991, activé sans répit au niveau rouge depuis 2005, et le caractère ponctuel des communiqués du gouvernement conduit à se poser la question du contexte : pourquoi évoquer une menace en ce moment ? Surtout en des termes qui paraissent flous : « Faute d’argumentaire crédible, cela fait un peu chiffon rouge » de la part des « 51 communicants à temps plein de la cellule de com de l’Élysée » (Tonpoulou). Aucun dispositif nouveau visible sur le territoire, « plan Vigipirate rouge renforcé, dites-vous, mais alors pourquoi restent accessibles au public la tour Eiffel, les musées, les gares, les aéroports, les grands magasins ? » (eau sauvage) ; aucune préconisation, « une politique de la peur ne sert à rien sans conseils concrets » (Luc Matteo-Donné). Ce n’est généralement pas l’usage pour un ministre de communiquer sur des menaces d’attentats. « Vous êtes ministre de l’Intérieur, et en tant que tel, votre rôle n’est pas de prévenir, mais… d’empêcher », dit eau sauvage à l’adresse de Brice Hortefeux. Le communiqué du ministre de l’Intérieur est rapproché de l’ensemble de ses prises de parole, cette contextualisation déstabilise le propos : « Trop d’Hortefeux tue le contre-feu, quand y’en a un, ça va, c’est quand il y en a beaucoup qu’on commence à voir les ficelles » (Sarkolatre). Ce qui apparaît comme un détournement délibéré de l’attention choque, jusqu’à la honte. « Faisons peur aux Français, détournons leur attention, ils oublieront tout ce pitoyable, lamentable spectacle que nous offre le gouvernement actuel, empêtré qu’il est dans ces affaires méprisables, indignes. Je ne me reconnais plus citoyenne française, j’ai honte et mal, vraiment » (pasgaie42). Une stratégie de la peur Le premier réflexe, dans les commentaires, est de se rebeller contre une tentative d’anesthésie des citoyens : « Et c’est reparti ! On cherche à faire peur au peuple pour le maintenir en état de léthargie, pour qu’il ne conteste rien et qu’il ne pense qu’à manger, travailler, dormir et avoir peur » (chichi). « Faire peur afin de faire taire… » (bzhatao), endormir pour mieux soumettre : « Plus on propage la peur, plus on soumet le peuple. Bien sûr que la menace existe. Et des professionnels compétents sont là pour nous protéger. Et ils font bien leur boulot. Nul n’est besoin d’en rajouter une couche. Et détourner le regard de problèmes nationaux fondamentaux vers des problèmes annexés n’est que diversion politique » (Lucce). « Anesthésier le peuple par la terreur est un principe bien connu pour en être maître » (Lavachequirit). 
 
Le sentiment que l’information politique, depuis des mois, n’est que propagande lasse et inquiète : « La peur, l’inquiétude, l’angoisse, la délinquance, les immigrés, les Roms, les jeunes, les jeunes des quartiers, les islamistes, la grippe, le tabac, l’obésité, les alertes météo, le niveau qui baisse, les otages des grèves, la drogue, les radars, et que sais-je encore… l’important, c’est que vous ayez peur, la peur qui inhibe et qui fait que l’on ne réfléchit plus à ce qui nous intéresse réellement. La lutte des classes existe, les dominants la pratiquent tous les jours » (Mank-Doxy). Lutte des classes, l’expression renaît depuis quelque temps sur les claviers. Le pouvoir semble tirer sa force d’une communication scénarisée. Mais sa légitimité, qu’en est-il ? 
 
« Actionner le registre de la peur est souvent le moteur utilisé pour contraindre les foules à s’en remettre à ses dirigeants. Cette technique qui remonte du fond des âges, réactualisée par la CIA, est largement importée en France ; la peur y est bien orchestrée : l’emploi et le chômage, le risque d’exclusion, l’insécurité, les banlieues, les Noirs, les Arabes, les Roms, les délinquants sexuels, la grippe A, les islamistes, les terroristes… tout est bon pour capter la part de cerveau disponible du citoyen lambda » (Koszayr). Car alors, ajoute maulac, « on se recroqueville, on en appelle à un protecteur providentiel, on se tait, on laisse faire ». L’usure des discours politiques 
 
Finalement, à l’image d’un danger terroriste évoqué dans les communiqués gouvernementaux, les commentaires opposent un danger jugé plus grand – plus constant et plus lourd de conséquences quotidiennes -, celui du « mensonge d’État » (hervé). Ce qui choque le plus, c’est l’utilisation déréglée des mots, leur emploi détourné au service des intérêts du pouvoir et non de ceux du peuple. Dans une provocation inspirée par l’exaspération, Fredus écrit même : « Les électeurs français vont peut-être enfin finir par comprendre que le terroriste qu’il faut le plus craindre n’est autre que Sarko. » Alors non, nul ne nie la présence de la menace terroriste ; oui, on a peur de la mort absurde. Mais ce n’est pas de cela, disent la majorité des commentaires, que les communiqués du gouvernement parlaient. Et on est révolté chaque fois que l’information semble être propagande. « Et ensuite on parle de cohésion sociale, quelle blague ! » (Frenchy). Hortefeux : la France est menacé terroriste majeure Brice Hortefeux a indiqué que la menace terroriste s’était accrue au cours des derniers jours et des dernières heures en France. Le ministre de l’Intérieur s’est rendu sous la tour Eiffel, évacuée mardi soir en raison d’une fausse alerte à la bombe. Il s’exprimait quelques heures après l’enlèvement d’un groupe de sept personnes, dont cinq ressortissants français, dans le nord du Niger, région où opèrent des activistes d’al-Qaeda au Maghreb islamique (AQMI), et au surlendemain du vote interdisant la burqa en France. « Un faisceau d’indices datant de ces derniers jours et de ces dernières heures démontrent que la menace terroriste est à un niveau élevé », a déclaré le ministre. »Face à cette menace terroriste, la vigilance est renforcée. Ce qui explique que nous soyons toujours en plan Vigipirate rouge, mais plan Vigipirate rouge renforcé ». Interrogé sur la nature de la menace qui vise la France, le ministre s’est contenté de préciser que cette dernière était « aujourd’hui incontestablement à un niveau élevé. La menace s’est réellement renforcée ces derniers jours et ces dernières heures », a-t-il poursuivi.Brice Hortefeux a précisé avoir tenu jeudi matin à son ministère une réunion avec les responsables des services du renseignement et de la lutte contre le terrorisme. 
 
Plusieurs responsables des services de sécurité ont mis en garde contre des risques d’attentat après l’annonce en juillet de la mort de l’otage français Michel Germaneau dans le Sahel. Des militaires français avaient tenté, en coopération avec leurs homologues mauritaniens, de le libérer le 22 juillet dernier, mais l’opération s’était soldée par un échec. L’AQMI, qui avait perdu six de ses membres dans l’assaut, avait promis dans un communiqué de se venger. « À l’ennemi d’Allah, Sarkozy, je dis : vous avez manqué une occasion et ouvert la porte de l’horreur dans votre pays », pouvait-on lire dans ce texte mis en ligne. L’inquiétude s’est renforcée depuis l’anniversaire des attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis. Le gouvernement français a adapté, début août, son plan antiterroriste Vigipirate. Le dispositif actuel de sécurité destiné à prévenir les menaces ou à réagir face aux actions terroristes est au niveau rouge, l’avant-dernier sur l’échelle de gravité des risques, depuis les attentats de Londres en 2005. Tout en le maintenant à ce niveau, le gouvernement a décidé de renforcer la vigilance devant les lieux de culte sensibles, les sites touristiques, les espaces accueillant de grands événements, les grands magasins et les centres commerciaux. La tour Eiffel et ses environs ont été évacués mardi soir à Paris après une alerte à la bombe. La procédure faisait suite à un appel anonyme reçu qui s’est révélé sans fondement. L’enquête, confiée à la brigade criminelle, a permis d’établir que le coup de fil avait été passé d’une cabine téléphonique proche de la gare de Lyon.
Ismain
Réflexion, 20/9/2010

POLITIQUE DE LA PEUR : La menace terroriste : info ou intox ?

La menace terroriste : info ou intox ? Cette question vient immanquablement à l’esprit à la seule vue du ministre de l’Intérieur, Brice Hortefeux, nous faire une déclaration dramatique sous la tour Eiffel, exactement là où une fausse alerte à la bombe avait eue lieue quelques heures plutôt. Nous savons tous, intuitivement, que la peur joue un rôle dans la vie politique d’un pays. Et pas seulement lors d’événements exceptionnels comme les attentats du 11 septembre à New York. Mais, parce qu’il est humiliant d’avoir peur et de se l’avouer, nous en minimisons irrésistiblement l’influence, préférant nous réfugier derrière des explications plus « rationnelles » du comportement des gouvernants comme des citoyens. 
 
Le maître-livre de Corey Robin déchire ce voile d’ignorance. Dans une analyse à la fois brillante et provocante, très largement saluée lors de sa récente publication aux États-Unis, il montre en quoi la peur constitue un levier fondamental de pouvoir, même dans une démocratie libérale comme la nôtre. L’auteur conjugue ici une analyse historique de l’idée de peur (de Hobbes à Hanna Arendt en passant par Montesquieu et Tocqueville) avec une description concrète, menée sans complaisances, de la vie politique américaine actuelle. Il s’en dégage une démonstration particulièrement efficace qui déborde le cadre strictement américain pour s’appliquer à tout fonctionnement démocratique. 
 
Si cette thèse originale trouble certainement notre confort intellectuel, elle peut aussi nous dessiller politiquement les yeux pour des lendemains mieux libérés de la peur. L’Etat Français, du sentiment d’insécurité à la marchandisation des risques Si les leaders de la Gauche et la Droite françaises sont désormais presque unanimes pour affirmer que la sécurité est la première des libertés, ce sont maintenant les conditions dans lesquelles s’exerce cette sécurité qui font débat. Notamment du fait que d’ici 2014, les effectifs de la sécurité privée dans notre pays dépasseront ceux cumulés de la police et de la gendarmerie nationales. Quel rôle restera-t-il à l’Etat en la matière ? Quelles seront les conséquences pour le citoyen devenu client, consommateur de sécurité ? Quelles incidences cela aura-t-il sur notre modèle de société ? Au-delà des stricts enjeux de sûreté, c’est bien une analyse prospective sur l’avenir de notre collectivité nationale que propose cet ouvrage. 
 
Avec à la clé une indispensable réflexion sur ce qui constituera demain le cœur de notre pacte républicain.Cet ouvrage expose, traite, analyse les peurs multiples de l’homme dans notre société. La peur monopolise notre existence dans tous les domaines, politique, économique, psychologique, sociologique. C’est une véritable maladie contemporaine. La peur évoque toute l’histoire de l’humanité. Les usages politiques de la peur, son invocation et son instrumentalisation qui furent le privilège des régimes de terreur, ne peuvent plus servir aujourd’hui de critère discriminant entre les démocraties et les régimes, dont, par principe, elles devraient être distinctes. Dans tous les domaines de l’existence, les citoyens sont affectés par la «culture» dont elle fait l’objet – une culture qui les conduit à tolérer des discours et des pratiques qu’ils n’auraient pas cru pouvoir ni devoir accepter auparavant. Ainsi se sédimente dans nos vies «l’inacceptable», au nom d’une exigence démultipliée de protection et de sécurité. 
 
La question alors est de savoir quelle est, dans cette exigence, la part du besoin de «sécurité humaine», dont aucun discours politique ne devrait faire l’économie, et celle de «la sécurité de l’État». S’il est vrai que leur frontière indécise se joue, à chaque fois, dans le choix et le calcul des «cibles de l’insécurité», au double sens d’un génitif subjectif et objectif, l’avenir de la démocratie appelle une critique ininterrompue de ces choix et de ces calculs – à plus forte raison quand ils se portent sur la figure de l’étranger. Gouverner par la peur De toutes parts montent les discours de la peur, des peurs. Peur de l’insécurité, de la précarité, du chômage. De la violence, de la marginalisation, d’être délocalisé. Peur de l’ouvrier chinois, du plombier polonais, de son collègue de travail, du terroriste. Peur aussi de ce que l’on mange, de ce que l’on boit, de son corps. Peur du changement climatique. Peur intime et peur publique. Peur de tout. 
 
Cette montée de la parole collective sur l’angoisse pourrait être positive : connaître et énoncer ses peurs, c’est déjà les combattre. Il suffirait de changer de regard, de déchausser les lunettes de la morosité ambiante pour prendre une mesure apaisée des évolutions positives comme des risques encourus par nos sociétés contemporaines. Or c’est tout le contraire qui se passe : loin de se réduire, nos peurs grandissent chaque jour un peu plus. Pourquoi a-t-on tant de mal à les affronter, dans un contexte qui est loin de s’être autant détérioré qu’on voudrait nous le faire croire ? 
 
L’exploitation de l’angoisse rapporte, et parfois beaucoup, au sens propre. Mais qui a intérêt à gouverner par la peur ? Quelles formes de résistance et quelles alternatives peut-on y opposer ?. Non seulement les individus pris isolément, mais les collectivités et les civilisations elles-mêmes sont engagées dans un dialogue permanent avec la peur. Celle-ci prend toutefois des visages différents, depuis les terreurs médiévales jusqu’à l’obsession contemporaine de la sécurité. Jean Delumeau montre à la fois les continuités et les ruptures, ainsi que la diversité des formes prises par la peur en Occident. Des peurs collectives, comme celles engendrées par la peste, aux séditions populaires, des visages de Satan aux procès en sorcellerie, ce livre a profondément renouvelé l’histoire des mentalités et des comportements. 
 
Cet ouvrage inaugure ainsi la grande enquête consacrée par Jean Delumeau à l’histoire des représentations collectives, des inquiétudes et des espoirs de l’humanité occidentale, qui s’est poursuivie par l’exploration du péché et de la culpabilité, puis par celle de la rédemption et du paradis. La politique aime les couleurs, mais le bourgeois vomit le « rouge ». La peur sociale provoque les « effrois », les émeutes et les « folles commotions » des populations révoltées dès le Moyen Age. Elle est la peur de ceux qui sapent les colonnes de la société, comme les partageux du premier XIXe siècle, avides de redistribution des richesses et de substitution du socialisme au capitalisme. Aux environs de 1840, en effet, la Révolution industrielle prend son essor, un prolétariat en naît et, avec lui, se nouent les tensions sociales, liées à toute croissance économique brutale. La politique aime les couleurs, mais le bourgeois vomit le « rouge », fier de son travail. Après la phobie des attentats anarchistes de la fin du XIXe siècle, l’homme du XXe siècle a eu bien davantage de craintes politiques et sociales, d’abord multipliées par les affiches du « moujik hirsute » de 1919, qui concrétise la hantise des « rouges », version bolcheviks cette fois-ci. Il a connu – pas forcément éprouvé – la hantise de la Guerre froide, du « camp communiste », de l’Armée rouge, des « gauchistes » et des « étés chauds » Qui a réellement « profité » de cette peur ? Les « rouges » ont-ils été manipulés ? Et la « cible » n’a-t-elle pas totalement changé avec la drogue, les banlieues « à risque », le terrorisme ? 
 
La peur, la mort et les médias Quel est le rôle social de ces récits de mort et de violence, qui remplissent nos écrans et nos journaux, telle est la question que posent les différents articles de cet ouvrage, qui vont du questionnement théorique sur « la peur, les médias, le lecteur » ou sur les stratégies narratives de la peur au cinéma, à l’étude minutieuse d’une enquête du quotidien bruxellois « La Dernière Heure, fondée sur la thématique de l’insécurité ».Comment la peur surgit-elle face à l’inconnu ? Comment exprime-t-elle la crainte des autres – peur de l’étranger, de l’ennemi, du monstre, du différent – ainsi que la volonté d’écarter de soi l’irréductible altérité qui habite tous les êtres humains ? L’auteur montre ici que la peur est souvent instrumentalisée par les pouvoirs politiques, jusqu’à devenir un moyen de contrôle et de gouvernement. Ainsi est-elle utilisée pour bâtir des politiques sécuritaires qui « institutionnalisent » la méfiance de chacun à l’égard de tous. Mais, même si elle renvoie à la fragilité et à la contingence de la condition humaine, la peur n’est pas invincible : elle ne réduit pas nécessairement notre marge de manoeuvre. Une fois admise l’idée que tout ne peut pas être « contrôlé » et que l’ « inattendu » est une composante de la vie, nous pouvons tenter de construire des relations de confiance qui, tout en ne nous mettant pas à l’abri de l’inconnu ou de l’imprévu, nous permettent aussi d’aller vers les autres, de même que de renouer avec notre propre altérité. Déclassement le mot est aujourd’hui sur toutes les lèvres et sous toutes les plumes Mais, au-delà de son caractère incontournable, il recouvre deux réalités bien distinctes. La plus évidente a trait aux ruptures qui conduisent des individus à voir leur position se dégrader La deuxième est encore plus décisive : c’est la peur du déclassement. Cette angoisse sourde, qui taraude un nombre croissant de Français, repose sur la conviction que personne n’est » à l’abri « , que tout un chacun risque à tout moment de perdre son emploi, son salaire, ses prérogatives, en un mot son statut. 
 
En rendant la menace plus tangible, les crises portent cette anxiété à son paroxysme. Source de concurrence généralisée et de frustrations, la peur du déclassement est en train de devenir l’énergie négative de notre société. A partir de ce constat, Eric Maurin fonde une sociologie des récessions et propose une lecture radicalement neuve de la société française, tout en aidant à repenser les conditions de sa réforme.

La Rédaction
Réflexion, 30 Septembre 2010

Témoignages sur la répression marocaine au Sahara occidental

Plusieurs défenseurs des droits de l’homme et militants sahraouis ont présenté, dimanche à Alger, leurs témoignages sur la répression dont ils font l’objet ainsi que leur peuple sans défense de la part du régime marocain dans les territoires sahraouis occupés. Lors de la conférence internationale sur « Le droit des peuples à la résistance: cas du peuple sahraoui », des Sahraouis ont présenté leur témoignage sur la répression qu’exercent les forces d’occupation marocaines sur le peuple sahraoui et la torture pratiquée quotidiennement, des témoignages confirmés par des militants internationaux des droits de l’homme et des militants d’associations de soutien à la cause sahraouie. 
 
Les participants ont écouté le témoignage du plus ancien détenu politique sahraoui dans les prisons marocaines, Mouloud Eddeche, qui a relaté les cas d’enlèvement enregistrés et les conditions de détention dans les prisons marocaines « sans procès ou suite à des procès factices ». 
 
De son côté, un autre militant sahraoui Hassène Abba a évoqué « la répression dont fait l’objet le peuple sahraoui » et les souffrances de l’étudiant sahraoui empêché par les autorités marocaines de poursuivre ses études supérieures « de peur de voir se propager les idées de résistance et du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination en milieu universitaire ».Il a également rappelé « l’expulsion directe et indirecte de jeunes sahraouis au Maroc ainsi que l’immigration clandestine à laquelle recourent certains jeunes sahraouis qui fuient le régime marocain » appelant l’UE à « prendre une position claire et sans ambiguïté vis-à-vis de la cause sahraouie et mettre un terme à la spoliation des richesses de la région à travers les conventions conclues avec le Maroc ».
 
Un journaliste mexicain blessé par les forces marocaines en août dernier lors d’attaques contre la ville sahraouie d’El Ayoune a, quant à lui, plaidé pour une plus grande solidarité avec le peuple sahraoui exprimant sa « préoccupation quant au sort des militants sahraouis participant à la conférence une fois de retour dans les territoires occupés ». »Nous ne pouvons pas savoir ce qui les attend », a-t-il ajouté appelant les participants à engager une action médiatique d’envergure pour faire connaître les souffrances que subit le peuple sahraoui.Pour leur part, Oum el Mouminine, Meriem, Malek Amidane, et bien d’autres ont apporté leur témoignage sur l’enlèvement par les forces de sécurité marocaines des membres de leurs familles qui ont été torturé, sous leur re affirmant que ces pratiques « n’altéraientt » en rien leur volonté et leur détermination à poursuivre leur résistance ni leur foi en l’indépendance des territoires sahraouis occupés. 
 
Pour Meriem, la femme sahraouie est « un symbole de la résistance et un cadre important de la lutte du peuple sahraoui ». »Elle souffre au même titre que l’homme sahraoui des actes de torture et de détention perpétrés par le système marocain », a-t-elle ajouté .Elle évoque dans ce contexte, les épreuves endurées par Kjadijatou qui a perdu son enfant lors de sa détention, en sus des cas de viols, soulignant que « les femmes sont en mesure de confirmer la répression et les actes arbitraires marocains car ayant elles même été victimes de ces actes ».
 
Certaines femmes ont évoqué la perte de leurs maris et le refus des autorités marocaines de les indemniser, appelant les organisations internationales à intervenir rapidement pour que cessent les souffrances de la femme et de l’enfant dans les territoires occupés. Dans ce contexte, l’avocate de l’activiste sahraouie Aminatou Haidar, l’espagnole Ines Miranda, a estimé que la conférence d’Alger « est une étape historique importante pour le peuple sahraoui et une fenêtre qui s’ouvre pour faire découvrir au monde l’horreur de la répression que subissent les Sahraouis dans les territoires occupés ».
 
Les militants des droits de l’homme effectuent régulièrement, des visites dans les territoires occupés depuis 2001, a-t-elle indiqué,soulignant « qu’ils assument pleinement leur responsabilité dans l’aide du peuple ».Le régime marocain « ne respecte pas la légalité internationale » et  » soumet les détenus sahraouis dans ses prisons à des lois injustes », a déploré l’avocate espagnole qui a préconisé une action médiatique en faveur des disparus et des personnes enlevées pour faire cesser le génocide perpétré contre le peuple sahraoui dans sa lutte pacifique ».
 
La conférence internationale sur « le droit des peuples à la résistance »,co-organisée par le CNASPS et l’Union des juristes sahraouis,a vu la participation de 304 activistes des droits de l’homme et universitaires venus de quatre continents et plus de 70 militants des droits de l’homme issus des territoires occupés sahraouis et une forte délégation du Front Polisario conduite par le Premier ministre, M. Abdelkader Taleb Omar. (APS) 
ENTV, 24/9/2010